DE PLUME ET D’ÉCAILLE
(Eglise du village de St. Julien, dans le cadre de L'Art et la Matière
dans les chapelles de la Drôme des collines)
Grande nef : l’ange déchu sur un tapis de prospects publicitaires tressés,
projection d’un ciel à la Rubens dans la déchirure du chœur
Sacristie : la collection de Draconites et Jean-Pierre qui dit Pline
De l'existence des dragons et les anges il ne reste que quelques traces dans les recoins des églises, sur les toiles peintes, sous les cloches de verre.
Il fut une époque où les dragons étaient le pire, les anges le pur.
Les uns mourraient sous la lance des saints pendant que les autres parcouraient les cieux avec la confiance de l'immortalité.
Aujourd'hui les dragons se confondent
et des anges déjà ont renoncé et rejoint l'ici-bas.
"La draconitès ou dracontie provient du cerveau des dragons; mais elle n'est fine qu'autant qu'on coupe le cerveau sur l'animal vivant, attendu que l'animal, se sentant mourir, la gâte par envie; en conséquence, on coupe la tête au dragon pendant son sommeil. Sotacus, qui a écrit avoir vu cette pierre chez un roi, raconte que ceux qui en cherchent sont sur un char à deux chevaux; qu'à la vue du dragon ils répandent des drogues assoupissantes, et coupent la tête de l'animal ainsi endormi. Suivant lui, cette pierre est blanche et diaphane; elle ne se laisse ni polir ni graver." (Pline l'ancien, 40 Ap.JC)
De plume et d'écaille : techniques mixtes : sculpture, textile & papier, photographie & vidéo.